Resumo em Francês:
OBJECTIF: La présente étude vise à évaluer l'efficacité sur le terrain du premier programme de prévention systématique de la transmission de la mère à l'enfant (PTME) du virus de l'immunodéficience humaine, lancé dans le sous-district de Khayelitsha, en Afrique du Sud. MÉTHODES: Un échantillon consécutif de 658 couples mère-nourrisson a été constitué à partir de l'analyse du registre de PTME du 1er mars au 30 novembre 2003, pour servir de support à l'étude. Les enquêteurs ont déterminé de manière précise l'alimentation reçue par le nourrisson et le statut VIH de celui-ci entre 6 et 10 semaines par une recherche qualitative de l'ADN par PCR. Les mères ont reçu de la Zidovudine (AZT) pendant la période anténatale, à partir de la 34e semaine de grossesse et pendant le travail. Des préparations pour nourrissons ont été proposées aux mères ayant choisi de ne pas allaiter. En juillet 2003, les enquêteurs ont apporté au protocole une modification prévoyant l'administration au début du travail d'une dose unique de névirapine (NVP) aux femmes traitées pendant moins de 2 semaines à l'AZT et d'une dose de NVP déterminée en fonction du poids au nourrisson dans les 72 heures suivant l'accouchement. RÉSULTATS: Parmi les 535 couples mère-nourrisson (81 %) inclus en fin de compte dans l'étude, 410 (77 %) ont effectivement bénéficié d'une intervention de PTME conforme au protocole. Le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant était de 8,8 % [intervalle de confiance à 95 % (IC) : 6,2 - 10,9]. Le seul facteur de risque indépendant jouant un rôle important dans la transmission était un âge maternel supérieur à 25 ans (odds ratio : 2,12, intervalle de confiance à 95 % : 1,14 - 4,07). CONCLUSION: Les résultats de cette étude démontrent la faisabilité et l'efficacité d'un programme de PTME à grande échelle dans un centre de soins public et urbain.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Estimar la eficacia sobre el terreno del primer programa sistemático de prevención de la transmisión de la madre al niño (PTMN) del virus de la inmunodeficiencia humana (VIH) iniciado en Sudáfrica, en el subdistrito de Khayelitsha. MÉTODOS: Se reclutó para el estudio a una serie consecutiva de 658 pares de madre y lactante, identificados mediante el registro de PTMN entre el 1 de marzo y el 30 de noviembre de 2003. Se establecieron los detalles del tratamiento administrado y se utilizó la PCR (reacción en cadena de la ADN-polimerasa) cualitativa para determinar la serología VIH de los lactantes entre las 6 y las 10 semanas de edad. Se proporcionó zidovudina (AZT) prenatal a partir de la 34 semana de gestación y durante el parto. A las madres que decidieron no dar de mamar se les ofreció leche maternizada. El protocolo se modificó en julio de 2003 de manera que a las mujeres tratadas con AZT durante menos de 2 semanas se les administró una dosis única de nevirapina (NVP) al comienzo del parto, y el lactante recibía una dosis de NVP ajustada a su peso dentro de las primeras 72 horas tras el parto. RESULTADOS: De los 535 pares de madre y lactante (81%) finalmente incluidos en el estudio, 410 (77%) recibieron una intervención eficaz de PTMN según el protocolo. La tasa de transmisión del VIH de madre a hijo fue del 8,8% (intervalo de confianza (IC) del 95%: 6,2-10,9). Una edad materna superior a 25 años fue el único factor de riesgo de transmisión independiente y significativo (OR: 2,12; IC95%: 1,14-4,07). CONCLUSIÓN: Los resultados de este estudio demuestran la viabilidad y la eficacia de un programa de PTMN a gran escala en un entorno urbano del sector público.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: The aim of this study was to estimate the field efficacy of the first routine programme for the prevention of mother-to-child transmission (PMTCT) of human immunodeficiency virus (HIV) initiated in South Africa, in the subdistrict of Khayelitsha. METHODS: A consecutive sample of 658 mother-infant pairs, identified from the PMTCT register from 1 March to 30 November 2003, were identified for enrolment in this study. Details of the regimen received were established and HIV status of the infants at between 6 and 10 weeks of age was determined by qualitative DNA polymerase chain reaction. Zidovudine (AZT) was provided antenatally from week 34 of gestation and during labour. Infant formula milk was offered to mothers who chose not to breastfeed. The protocol was amended in July 2003 such that women who had received < 2 weeks of treatment with AZT were given a single dose of nevirapine (NVP) at the onset of labour, and the infant received a weight-adjusted dose of NVP within 72 h of delivery. RESULTS: Of the 535 mother-infant pairs (81%) eventually included in the study, 410 (77%) received an effective PMTCT intervention according to the protocol. The rate of transmission of HIV from mother to child was 8.8% (95% confidence interval (CI), 6.2-10.9). A maternal age of > 25 years was the only significant independent risk factor for transmission (odds ratio, 2.12; 95% CI, 1.14-4.07). CONCLUSION: The results of this study demonstrate the feasibility and effectiveness of a large-scale PMTCT programme in an urban public-sector setting.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Notre objectif était de déterminer, dans le secteur de la santé publique en Afrique du Sud, où sont dispensés les meilleurs services pour les victimes de viols, qui dispense ces services, quelle a été l'attitude des soignants à l'égard des femmes violées et si la prestation de soins aux victimes de viols pose des problèmes. MÉTHODES: Une étude transversale des services a été effectuée. Deux hôpitaux de district, un hôpital régional et un hôpital tertiaire (le cas échéant), ont été choisi au hasard dans chacune des neuf provinces de l'Afrique du Sud. Dans chaque hôpital, la direction a désigné deux médecins et deux infirmières régulièrement appelés à soigner des femmes victimes de viols. Un questionnaire comprenant des questions ouvertes et des questions fermées a été utilisé pour interroger ces médecins et ces infirmières. Nous avons interrogé 124 dispensateurs de soins dans 31 hôpitaux. Une liste de contrôle indiquant les services disponibles pour les victimes de viols a également été remplie pour chaque hôpital. RÉSULTATS: Pour 32,6% des agents de santé des hôpitaux, le viol était sans gravité au plan médical. Le nombre moyen de victimes de viols examinées au cours des six mois écoulés dans chaque hôpital était de 27,9 (fourchette = 9,3-46,5). Au total, 30,3% des dispensateurs de soins avaient été formés aux soins aux victimes de viols. Plus des trois quarts des hôpitaux régionaux (76,9%) disposaient d'une salle d'examen réservée aux soins aux victimes de viols. L'analyse de régression multiple des facteurs associés à des soins cliniques de meilleure qualité a mis en évidence que les praticiens concernés avaient plus de 40 ans (estimation du paramètre = 2,4 ; intervalle de confiance (IC) à 95% = 0,7 - 5), qu'ils avaient déjà soigné un plus grand nombre de victimes de viols (estimation du paramètre = 0,02 ; IC à 95% = 0,001 - 0,03), qu'ils travaillaient dans un établissement utilisant un protocole de prise en charge clinique pour soigner les victimes de viols (estimation du paramètre = 2 ; IC à 95% = 0,12 - 3,94), qu'ils travaillaient depuis moins longtemps dans l'établissement (estimation du paramètre = - 0,2 ; IC à 95% = - 0,3 - - 0,04) et qu'ils considéraient le viol comme un problème médical grave (estimation du paramètre = 2,8 ; IC à 95% = 1,9 - 3,8). CONCLUSION: Les services pour victimes de viols en Afrique du Sud présentent de nombreuses faiblesses. D'après nos observations, il est possible d'améliorer les soins en diffusant des directives relatives à la prise en charge clinique et en veillant à ce que les soins apportés aux victimes de viols soient dispensés par des personnels motivés, spécialement désignés pour les soins aux victimes de viols.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Centrándonos en el sector de la salud pública en Sudáfrica, decidimos investigar cuáles eran los centros que ofrecían los mejores servicios para las supervivientes de violaciones, quiénes proporcionaban tales servicios, qué actitud tenían los dispensadores de salud ante las mujeres que habían sido violadas, y si la prestación de asistencia para las víctimas tropezaba con algún tipo de problemas. MÉTODOS: Se llevó a cabo un estudio transversal de establecimientos. En cada una de las nueve provincias de Sudáfrica se muestrearon aleatoriamente dos hospitales de distrito, un hospital regional y un hospital terciario (cuando ello fue posible). En cada hospital, personal superior identificó a dos médicos y dos enfermeras que atendían regularmente a mujeres que habían sido violadas. Se entrevistó a esos médicos y enfermeras mediante un cuestionario que contenía preguntas abiertas y cerradas, de modo que en total aportaron información 124 dispensadores de salud de 31 hospitales. Además, en cada hospital se rellenaba una lista de verificación que indicaba los servicios de que se disponía para las supervivientes de violaciones. RESULTADOS: El 32,6% de los trabajadores de salud de los hospitales no consideraban que la violación fuese un trastorno médico grave. La media de supervivientes de violaciones atendidas en los seis meses precedentes en cada hospital fue de 27,9 (intervalo = 9,3-46,5). El 30,3% de los proveedores habían recibido formación para atender a víctimas de violaciones. Más de las tres cuartas partes de los hospitales regionales (76,9%) disponían de una sala privada de exploración reservada para esas mujeres. Un análisis de regresión múltiple de las características de los profesionales asociadas a una mejor calidad de la atención clínica puso de manifiesto los siguientes factores relevantes: edad superior a 40 años (estimación del parámetro = 2,4; intervalo de confianza (IC) del 95% = 0,7 - 5), haber atendido antes a un mayor número de víctimas de violaciones (estimación del parámetro = 0,02; IC95% = 0,001 - 0,03), trabajo en un servicio que disponía de un protocolo de manejo clínico de las supervivientes de violaciones (estimación del parámetro = 2; IC95% = 0,12 - 3,94), haber trabajado menos tiempo en el servicio (estimación del parámetro = -0,2; IC95% = -0,3 a -0,04), y el hecho de considerar la violación como un problema médico grave (estimación del parámetro = 2,8; IC95% = 1,9 - 3,8). CONCLUSIÓN: Los servicios para supervivientes de violaciones de Sudáfrica presentan muchas deficiencias. Nuestros resultados indican que es posible mejorar la atención si se difunden directrices de manejo clínico y se asegura que la asistencia corra a cargo de proveedores motivados específicamente designados para atender a las víctimas.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To investigate in the South African public health sector where the best services for rape survivors were provided, who provided them, what the providers' attitudes were towards women who had been raped and whether there were problems in delivering care for rape survivors. METHODS: A cross-sectional study of facilities was carried out. Two district hospitals, a regional hospital and a tertiary hospital (where available) were randomly sampled in each of the nine provinces in South Africa. At each hospital, senior staff identified two doctors and two nurses who regularly provided care for women who had been raped. These doctors and nurses were interviewed using a questionnaire with both open-ended and closed questions. We interviewed 124 providers in 31 hospitals. A checklist that indicated what facilities were available for rape survivors was also completed for each hospital. FINDINGS: A total of 32.6% of health workers in hospitals did not consider rape to be a serious medical condition. The mean number of rape survivors seen in the previous six months at each hospital was 27.9 (range = 9.3-46.5). A total of 30.3% of providers had received training in caring for rape survivors. More than three-quarters of regional hospitals (76.9%) had a private exam room designated for use in caring for rape survivors. Multiple regression analysis of practitioner factors associated with better quality of clinical care found these to be a practitioner being older than 40 years (parameter estimate = 2.4; 95% confidence interval (CI) = 0.7-5), having cared for a higher number of rape survivors before (parameter estimate = 0.02; 95% CI = 0.001-0.03), working in a facility that had a clinical management protocol for caring for rape survivors (parameter estimate = 2; 95% CI = 0.12-3.94), having worked for less time in the facility (parameter estimate = -0.2; 95% CI = -0.3 to -0.04) and perceiving rape to be a serious medical problem (parameter estimate = 2.8; 95% CI = 1.9-3.8). CONCLUSION: There are many weaknesses in services for rape survivors in South Africa. Our findings suggest that care can be improved by disseminating clinical management guidelines and ensuring that care is provided by motivated providers who are designated to care for survivors.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Évaluer la cohérence et la qualité des systèmes de vaccinovigilance dans 27 pays pendant la période 2002-2003 à travers des contrôles de la qualité des données (DQA) normalisés, lancés dans le cadre de l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination. MÉTHODES: On a estimé la cohérence des systèmes de notification en déterminant la proportion de troisièmes doses de vaccin diphtérie-tétanos-coqueluche (DTC3) rapportées comme ayant été administrées, dont l'administration peut être confirmée par des documents écrits tenus par les installations de santé et les districts. On a mesuré la qualité des systèmes de vaccinovigilance à l'aide d'indices de qualité s'appliquant aux différents composants de ces systèmes. Ces indices ont été appliqués à chaque niveau de service de santé (niveau de la formation sanitaire ou du district ou encore niveau national). RÉSULTATS: La proportion de doses de DTC3 vérifiées était inférieure à 85 % dans 16 pays. Les difficultés pour vérifier les doses administrées se rencontrent souvent au niveau périphérique du service de santé et résultent habituellement de divergences dans les informations détenues par les formations sanitaires et les districts correspondants ou de l'impossibilité d'obtenir, auprès de ces formations sanitaires, des formulaires d'enregistrement remplis. Les systèmes de vaccinovigilance de tous les pays présentent des points faibles : incohérences dans l'utilisation des tableaux de contrôle, surveillance insuffisante des stocks de vaccins, matériel d'injection et manifestations postvaccinales indésirables, pratiques informatiques peu sûres et suivi insuffisant de l'exhaustivité et de la promptitude des notifications. CONCLUSION: Les données de vaccination présentent des incohérences dans de nombreux pays, ce qui compromet leurs possibilités d'utilisation pour gérer les programmes de vaccination. Il faudrait que les pays utilisent ces résultats pour renforcer leurs systèmes de vaccinovigilance, de manière à ce que les données qu'ils fournissent puissent guider de façon fiable les activités des programmes. Le DQA est un outil novateur permettant d'évaluer de manière indépendante la qualité des réseaux de vaccinovigilance à tous les niveaux de service de santé et servant de point d'entrée pour introduire des améliorations. Il fournit un exemple utile pour d'autres initiatives mondiales dans le domaine sanitaire.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Evaluar la coherencia y calidad de los sistemas de monitoreo de la inmunización en 27 países durante 2002-2003, usando para ello auditorías normalizadas de la calidad de los datos emprendidas en el marco de la Alianza Global para las Vacunas y la Inmunización. MÉTODOS: La coherencia de los sistemas de notificación se estimó determinando la proporción de terceras dosis de la vacuna contra difteria, tétanos y tos ferina (DTP-3) cuya administración previamente notificada pudo verificarse mediante documentación escrita en establecimientos y distritos de salud. La calidad de los sistemas de monitoreo se midió usando índices de calidad para distintos componentes de los sistemas de monitoreo. Estos índices se aplicaron a cada nivel del servicio de salud (puestos de salud, distrito y ámbito nacional). RESULTADOS: La proporción de dosis de DTP-3 verificadas fue inferior al 85% en 16 países. La comprobación de las dosis administradas tropezó a menudo con dificultades en la periferia del servicio de salud, generalmente como resultado de discrepancias entre la información de los puestos de salud y la de sus correspondientes distritos, o porque los puestos de salud no aportaban formularios de registro completos. Todos los países presentaban puntos débiles en sus sistemas de monitoreo, como por ejemplo el uso incoherente de gráficos de monitoreo; una vigilancia inadecuada de las reservas de vacuna, los suministros de inyección y los eventos supuestamente atribuibles a la vacunación o la inmunización; la baja seguridad de las prácticas de computación; y un escaso monitoreo de la integralidad y puntualidad de los informes. CONCLUSIÓN: Los datos de inmunización adolecen de incoherencia en muchos países, lo cual limita la capacidad de éstos para gestionar sus programas de inmunización. Los países deberían usar estos resultados para fortalecer los sistemas de monitoreo de modo que los datos puedan orientar de manera fiable las actividades programáticas. La auditoría de la calidad de los datos es un instrumento innovador que permite evaluar independientemente la calidad de los sistemas de monitoreo de las inmunizaciones a todos los niveles de un servicio de salud y sirve de punto de entrada para introducir mejoras. Además, constituye un valioso ejemplo para otras iniciativas de salud mundiales.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To evaluate the consistency and quality of immunization monitoring systems in 27 countries during 2002-03 using standardized data quality audits (DQAs) that had been launched within the framework of the Global Alliance for Vaccines and Immunization. METHODS: The consistency of reporting systems was estimated by determining the proportion of third doses of diphtheria-tetanus-pertussis (DTP-3) vaccine reported as being administered that could be verified by written documentation at health facilities and districts. The quality of monitoring systems was measured using quality indices for different components of the monitoring systems. These indices were applied to each level of the health service (health unit, district and national). FINDINGS: The proportion of verified DTP-3 doses was lower than 85% in 16 countries. Difficulties in verifying the doses administered often arose at the peripheral level of the health service, usually as the result of discrepancies in information between health units and their corresponding districts or because completed recording forms were not available from health units. All countries had weaknesses in their monitoring systems; these included the inconsistent use of monitoring charts; inadequate monitoring of vaccine stocks, injection supplies and adverse events; unsafe computer practices; and poor monitoring of completeness and timeliness of reporting. CONCLUSION: Inconsistencies in immunization data occur in many countries, hampering their ability to manage their immunization programmes. Countries should use these findings to strengthen monitoring systems so that data can reliably guide programme activities. The DQA is an innovative tool that provides a way to independently assess the quality of immunization monitoring systems at all levels of a health service and serves as a point of entry to make improvements. It provides a useful example for other global health initiatives.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Cette étude vise à évaluer si les essais contrôlés randomisés effectués en Afrique avec des collaborateurs extérieurs à l'Afrique sont plus étroitement associés à des pathologies dont la charge de morbidité est particulièrement importante en Afrique qu'avec d'autres ayant une importance mondiale plus générale, ou qu'avec des pathologies importantes pour les pays développés. Nous avons également évalué si la source de financement avait une influence sur l'utilité d'une étude pour l'Afrique. MÉTHODES: Nous avons comparé des essais contrôlés randomisés effectués en Afrique et s'intéressant à des maladies particulièrement importantes pour l'Afrique (sélectionnés selon des critères de charge de morbidité) à des essais considérés portant sur des maladies d'importance mondiale, ou sur des maladies importantes pour les pays développés, en vue d'évaluer les différences observées dans le niveau de collaboration et de financement. RÉSULTATS: Sur les 520 essais évalués, 347 concernaient des maladies particulièrement importantes pour l'Afrique ; 99 des maladies importantes sur le plan mondial et 74 des maladies importantes pour les pays développés. Pour savoir si une étude est importante surtout pour l'Afrique ou au plan mondial, le facteur prédictif indépendant le plus fort est le pays d'origine de l'auteur : l'importance de l'étude pour l'Afrique est négativement associée à un auteur originaire d'Afrique du Sud (Odds ratio (OR) = 0,04, intervalle de confiance à 95 % (IC) = 0,02-0,10), mais on relève peu de différences entre des auteurs provenant d'autres pays africains et des auteurs de pays extérieurs à l'Afrique. L'importance d'une étude pour l'Afrique est indépendamment associée au fait d'avoir davantage d'auteurs non africains (OR par auteur = 1,31 ; IC à 95 % = 1,08 1,58), moins de sites d'essais (OR par site = 0,69 ; IC à 95 % = 0,50 0,96) et une indication de financement (OR = 2,14 ; IC à 95 % = 1,15 4,00). On a retrouvé les mêmes caractéristiques dans les comparaisons qui ont été faites entre les essais s'intéressant à des maladies importantes pour l'Afrique et ceux étudiant des maladies importantes pour les pays développés, les associations étant dans l'ensemble plus fortes. Lorsque l'origine des fonds est indiquée, le financement par le secteur privé est négativement associé à l'importance pour l'Afrique par comparaison avec l'importance pour l'ensemble du monde (OR = 0,31, p = 0,008 pour les maladies importantes pour l'Afrique et OR = 0,51, p = 0,57 pour les maladies importantes pour les pays développés). CONCLUSION: L'utilité pour l'Afrique des essais effectués sur ce continent n'a pas été négativement influencée par la collaboration avec des chercheurs non africains, mais le financement privé est associé à une attention moindre portée aux maladies importantes pour l'Afrique.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: El objeto de este estudio fue determinar si diversos ensayos controlados aleatorizados realizados en África con colaboradores de fuera del continente estaban más estrechamente relacionados con problemas de salud asociados a una carga de morbilidad de especial relevancia para África que con dolencias de importancia mundial más general o con enfermedades importantes para los países desarrollados. También evaluamos si la fuente de financiación influía en la pertinencia del estudio para África. MÉTODOS: Comparamos diversos ensayos controlados aleatorizados llevados a cabo en África y centrados en enfermedades específicamente pertinentes para África (según el criterio de la carga de morbilidad) con otros ensayos clasificados como centrados en enfermedades de importancia mundial o en afecciones relevantes para los países desarrollados, a fin de evaluar las diferencias en cuanto a colaboración y financiación. RESULTADOS: De los 520 ensayos evaluados, 347 estudiaron enfermedades específicamente importantes para África; 99 estudiaron enfermedades relevantes a nivel mundial, y 74 estudiaron enfermedades importantes para los países desarrollados. La variable predictiva independiente más robusta respecto a si un estudio era de interés mundial o sólo para África fue el país de origen del autor al que debía enviarse la correspondencia: la relevancia para África estaba relacionada negativamente con el hecho de que un coautor encargado de la correspondencia fuera de Sudáfrica (razón de posibilidades (OR) = 0,04; intervalo de confianza (IC) del 95% = 0,02-0,10), pero había poca diferencia entre los autores encargados de la correspondencia de otros países africanos y los autores con esa función de países no africanos. La importancia de un determinado estudio para África estaba relacionada de forma independiente con los siguientes factores: un mayor número de autores no africanos (OR por autor = 1,31; IC95% = 1,08-1,58), un menor número de sitios de ensayo (OR por sitio = 0,69; IC95% = 0,50-0,96), y la aportación de datos sobre la financiación (OR = 2,14; IC95% = 1,15-4,00). Se observaron pautas similares en las comparaciones de ensayos de estudio de enfermedades importantes para África frente a otros de estudio de enfermedades importantes para los países desarrollados, con relaciones más sólidas en general. Cuando se informaba sobre los fondos empleados, la financiación por la industria privada estaba negativamente relacionada con la importancia para África en comparación con la importancia mundial (OR = 0,31, P = 0,008 en el caso del interés para África, y OR = 0,51, P = 0,57 en el caso del interés para los países desarrollados). CONCLUSIÓN: El interés para África de los ensayos realizados en este continente no se vio perjudicado por la colaboración de investigadores no africanos, pero la financiación por la industria privada sí se asoció a un menor énfasis en las enfermedades pertinentes para África.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: This study aimed to assess whether randomized controlled trials conducted in Africa with collaborators from outside Africa were more closely associated with health conditions that have a burden of disease that is of specific importance to Africa than with conditions of more general global importance or with conditions important to developed countries. We also assessed whether the source of funding influenced a study's relevance to Africa. METHODS: We compared randomized controlled trials performed in Africa that looked at diseases specifically relevant to Africa (as determined by burden of disease criteria) with trials classified as looking at diseases of global importance or diseases important to developed countries in order to assess differences in collaboration and funding. FINDINGS: Of 520 trials assessed, 347 studied diseases that are specifically important to Africa; 99 studied globally important diseases and 74 studied diseases that are important to developed countries. The strongest independent predictor of whether a study was of specifically African or global importance was the corresponding author's country of origin: African importance was negatively associated with a corresponding author being from South Africa (odds ratio (OR) = 0.04; 95% confidence interval (CI) = 0.02-0.10) but there was little difference between corresponding authors from other African countries and corresponding authors from countries outside Africa. The importance of a study to Africa was independently associated with having more non-African authors (OR per author = 1.31; 95% CI = 1.08-1.58), fewer trial sites (OR per site = 0.69; 95% CI = 0.50-0.96), and reporting of funding (OR = 2.14; 95% CI = 1.15-4.00). Similar patterns were present in the comparisons of trials studying diseases important to Africa versus those studying diseases important to developed countries with stronger associations overall. When funding was reported, private industry funding was negatively associated with African importance compared with global importance (OR = 0.31, P = 0.008 for African importance and OR = 0.51, P = 0.57 for importance for developed countries). CONCLUSION: The relevance to Africa of trials conducted in Africa was not adversely affected by collaboration with non-African researchers but funding from private industry was associated with a decreased emphasis on diseases relevant to Africa.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Procéder partout dans le monde à des estimations des apports nutritionnels en iode et surveiller les progrès réalisés dans les pays en vue de l'élimination durable des troubles dus à une carence en iode. MÉTHODES: On a analysé les données transversales relatives à l'iode urinaire (IU) et la prévalence totale du goitre chez les enfants d'âge scolaire entre 1993 et 2003, à partir de la base de données mondiale sur la carence en iode de l'Organisation mondiale de la Santé. L'iode urinaire médian a été utilisé pour classer les pays en fonction de l'importance des apports nutritionnels en iode pour la santé publique. Les estimations relatives aux populations mondiales et régionales dont les apports en iode sont insuffisants ont été basées sur la proportion de personnes qui, dans chaque pays, ont une valeur de l'IU inférieure à 100 µg/l. On a analysé par ordinateur la tendance présentée par la prévalence totale du goitre sur 10 ans. RÉSULTATS: Des données relatives à l'iode urinaire étaient disponibles pour 92,1 % des enfants d'âge scolaire dans le monde. La carence en iode constitue toujours un problème de santé publique dans 54 pays. Au total, les estimations ont montré qu'il y avait 36,5 % d'enfants d'âge scolaire (285 millions) dont les apports en iode étaient insuffisants, la couverture des besoins allant de 10,1 % dans la Région des Amériques à 59,9 % dans la Région européenne. En extrapolant ces résultats à la population générale, on obtient une prévalence estimée de près de deux milliards d'individus carencés en iode. Cet apport en iode est plus que suffisant, voire excessif, dans 29 pays. La prévalence totale du goitre dans la population générale mondiale est de 15,8 %. CONCLUSION: Quarante-trois pays ont réussi à garantir un apport nutritionnel en iode optimal. Une surveillance renforcée de l'iode urinaire est nécessaire pour veiller à ce que l'iodation du sel donne les résultats escomptés, pour identifier les populations à risque et assurer une prévention durable de la carence en iode et sa correction. Les efforts visant à éliminer la carence en iode doivent être poursuivis et multipliés.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Estimar la situación del aporte nutricional de yodo en todo el mundo y vigilar los progresos realizados por los países hacia la eliminación sostenida de los trastornos por carencia de yodo. MÉTODOS: Se analizó un conjunto de datos transversales sobre el yodo urinario (YU) y la prevalencia total de bocio (PTB) en niños en edad escolar entre 1993 y 2003, extraídos de la Base de Datos Mundial sobre la Carencia de Yodo de la Organización Mundial de la Salud. Se usó la mediana del YU para clasificar los países de acuerdo con el impacto de salud pública de su situación en cuanto al aporte nutricional de yodo. Las estimaciones de las poblaciones mundial y regionales con ingesta insuficiente de yodo se basaron en la proporción de la población de cada país con unas concentraciones de YU inferiores a 100 µg/l. Se calculó la PTB para realizar un análisis de tendencias a lo largo de 10 años. RESULTADOS: Se disponía de datos sobre el YU del 92,1% de los niños en edad escolar de todo el mundo. La carencia de yodo representa aún un problema de salud pública en 54 países. Se estimó que un 36,5% (285 millones) de los escolares no consumían la cantidad necesaria de yodo, oscilando el porcentaje entre el 10,1% de la Región de las Américas de la OMS y el 59,9% de la Región de Europa. La extrapolación de esta prevalencia a la población general llevó a estimar en casi 2000 millones las personas con aporte insuficiente de yodo. La ingesta de yodo era más que suficiente, cuando no excesiva, en 29 países. La PTB mundial en la población general era del 15,8%. CONCLUSIÓN: Un total de 43 países han alcanzado una situación óptima en cuanto al aporte de yodo. Es preciso reforzar la vigilancia del YU para comprobar que la yodación de la sal tenga el impacto deseado, identificar las poblaciones en riesgo y garantizar unas medidas sostenibles de prevención y control de la carencia de yodo. Se deben mantener y expandir los esfuerzos encaminados a eliminar la carencia de yodo.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To estimate worldwide iodine nutrition and monitor country progress towards sustained elimination of iodine deficiency disorders. METHODS: Cross-sectional data on urinary iodine (UI) and total goitre prevalence (TGP) in school-age children from 1993-2003 compiled in the WHO Global Database on Iodine Deficiency were analysed. The median UI was used to classify countries according to the public health significance of their iodine nutrition status. Estimates of the global and regional populations with insufficient iodine intake were based on the proportion of each country's population with UI below 100 µg/l. TGP was computed for trend analysis over 10 years. FINDINGS: UI data were available for 92.1% of the world's school-age children. Iodine deficiency is still a public health problem in 54 countries. A total of 36.5% (285 million) school-age children were estimated to have an insufficient iodine intake, ranging from 10.1% in the WHO Region of the Americas to 59.9% in the European Region. Extrapolating this prevalence to the general population generated an estimate of nearly two billion individuals with insufficient iodine intake. Iodine intake was more than adequate, or excessive, in 29 countries. Global TGP in the general population was 15.8%. CONCLUSION: Forty-three countries have reached optimal iodine nutrition. Strengthened UI monitoring is required to ensure that salt iodization is having the desired impact, to identify at-risk populations and to ensure sustainable prevention and control of iodine deficiency. Efforts to eliminate iodine deficiency should be maintained and expanded.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Déterminer la validité d'un test diagnostique rapide (CDIFA) récemment mis au point, faisant appel à un colorant colloïdal et à la technique d'immunofiltration et destiné au dépistage sur le terrain par des agents de santé de Schistosoma japonicum chez les villageois. MÉTHODES: Des agents de santé présents sur le terrain ont appliqué le test CDIFA à des prélèvements effectués sur 1553 villageois provenant de deux zones de faible endémicité de la schistosomiase sino-japonaise et d'une zone où cette maladie n'est pas endémique, appartenant à la province d'Anhui, en Chine. Tous ces prélèvements ont ensuite été analysés en laboratoire par du personnel spécialisé utilisant une technique de diagnostic parasitologique classique (technique de Kato), la technique d'hémagglutination indirecte (IHA) et le test CDIFA. Les résultats des tests CDIFA effectués par les agents de santé ont été comparés à ceux obtenus par la technique de Kato et par hémagglutination indirecte. RÉSULTATS: Le taux de concordance entre les résultats des tests CDIFA effectués sur le terrain et en laboratoire est élevé (indice kappa : 0,95, intervalle de confiance à 95 % : 0,93- 0,97). Si l'on utilise la technique Kato comme référence, on parvient à une sensibilité et à une spécificité globales pour le test CDIFA de 98,5 % et de 83,6 % respectivement dans les deux villages situés en zones de faible endémicité, ainsi qu'à une spécificité de 99,8 % dans le village exempt de schistosomiase sino-japonaise à l'état endémique. Par comparaison avec la technique d'hémagglutination indirecte (IHA), la spécificité et la sensibilité globales du test CDIFA sont respectivement supérieures à 99 et 96 %. Si l'on se réfère à une combinaison de la technique KATO et de la technique d'hémagglutination indirecte, on obtient pour le test CDIFA une sensibilité de 95,8 % et une spécificité de 99,5 %, ainsi qu'une précision de 98,6 % dans les deux zones d'endémicité. CONCLUSION: Le test CDIFA offre une méthode spécifique, sensible et fiable permettant le dépistage rapide sur le terrain de la schistosomiase par les agents de santé.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Determinar la validez de una prueba rápida desarrollada recientemente -prueba de inmunofiltración con colorante coloidal (PICC)- y empleada por agentes de salud sobre el terreno para identificar a los lugareños infectados por Schistosoma japonicum. MÉTODOS: Agentes de salud sobre el terreno utilizaron la PICC para analizar muestras de 1553 lugareños en dos zonas de baja endemicidad y una zona sin S. japonicum endémica de Anhui, China. Todas las muestras fueron analizadas en el laboratorio por personal técnico utilizando un método parasitológico estándar (Kato-Katz), una prueba de hemaglutinación indirecta (IHA) y la PICC. Los resultados de la PICC llevada a cabo por los agentes de salud fueron comparados con los obtenidos mediante las técnicas de Kato-Katz e IHA. RESULTADOS: Se observó una elevada concordancia entre los resultados de la PICC aplicada sobre el terreno y la practicada en el laboratorio (índice kappa = 0,95; intervalo de confianza del 95% = 0,93-0,97). Cuando se utilizó el método Kato-Katz como prueba de referencia, la sensibilidad y la especificidad generales de la PICC fueron de un 98,5% y un 83,6%, respectivamente, en las dos aldeas de las zonas de endemicidad baja, mientras que la especificidad fue del 99,8% en la aldea sin endemicidad. En comparación con la IHA, la especificidad y la sensibilidad generales de la PICC superaron el 99% y el 96%, respectivamente. Utilizando la combinación de Kato-Katz e IHA como referencia, la PICC presentó una sensibilidad del 95,8% y una especificidad del 99,5%, con una precisión del 98,6%, en las dos zonas de endemicidad baja. CONCLUSIÓN: La PICC constituye una prueba específica, sensible y fiable, que se presta a ser utilizada por los agentes de salud sobre el terreno para el cribado rápido de la esquistosomiasis.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To determine the validity of a recently developed rapid test - a colloidal dye immunofiltration assay (CDIFA) - used by health workers in field settings to identify villagers infected with Schistosoma japonicum. METHODS: Health workers in the field used CDIFA to test samples from 1553 villagers in two areas of low endemicity and an area where S. japonicum was not endemic in Anhui, China. All the samples were then tested in the laboratory by laboratory staff using a standard parasitological method (Kato-Katz), an indirect haemagglutination assay (IHA), and CDIFA. The results of CDIFA performed by health workers were compared with those obtained by Kato-Katz and IHA. FINDINGS: Concordance between the results of CDIFA performed in field settings and in the laboratory was high (kappa index, 0.95; 95% confidence interval, 0.93-0.97). When Kato-Katz was used as the reference test, the overall sensitivity and specificity of CDIFA were 98.5% and 83.6%, respectively in the two villages in areas of low endemicity, while the specificity was 99.8% in the non-endemic village. Compared with IHA, the overall specificity and sensitivity of CDIFA were greater than 99% and 96%, respectively. With the combination of Kato-Katz and IHA as the reference standard, CDIFA had a sensitivity of 95.8% and a specificity of 99.5%, and an accuracy of 98.6% in the two areas of low endemicity. CONCLUSION: CDIFA is a specific, sensitive, and reliable test that can be used for rapid screening for schistosomiasis by health workers in field settings.Resumo em Francês:
Les Benchmarks of Fairness sont un instrument fondé sur des données factuelles, mis au point sous forme générique en 2000 pour aider les pouvoirs publics à évaluer les effets des réformes du système de santé sur l'équité, l'efficience et la responsabilisation. Cette méthode, qui mesure tous ces effets sur l'objectif central qu'est l'équité, comble une lacune qui freine les réformes depuis plus de deux décennies. Des projets mis en œuvre ces trois dernières années dans des pays en développement de trois continents ont adapté la version générique de cette évaluation pour l'utiliser aux niveaux national et infranational. Des équipes interdisciplinaires de gestionnaires, prestataires de services, universitaires et personnes militantes conviennent des critères pertinents pour évaluer les éléments de l'équité et, selon les aspects de la réforme qu'ils souhaitent évaluer, choisissent des indicateurs appropriés fondés sur des informations accessibles ; ces équipes fixent également des règles de notation pour évaluer les divers changements concernant ces indicateurs. Contrairement à un indice global regroupant tous les changements mesurés dans le cadre d'une seule évaluation ou d'un seul classement, le schéma des changements mis en évidence par les évaluations est utilisé pour aider les responsables à déterminer les aspects des réformes qui ont abouti, et pour améliorer les réformes. Cette méthode permet également de recueillir des données factuelles utiles sur la réforme, là où les informations existantes sont insuffisamment utilisées et où l'infrastructure du système d'information est faible. Les brèves descriptions des premiers résultats obtenus au Cameroun, en Equateur, au Guatemala, en Thaïlande et en Zambie montrent que cette méthode peut donner des résultats utiles aux responsables politiques et révéler la diversité de ses utilisations possibles. Un catalogue d'indicateurs établi en collaboration par les différents sites facilitera les travaux ultérieurs.Resumo em Espanhol:
El instrumento Criterios de Comparación de la Equidad es una herramienta de política basada en pruebas desarrollada de manera genérica en 2000 para evaluar los efectos de las reformas de los sistemas de salud en la equidad, la eficiencia y la responsabilización. Integrando las medidas de estos efectos en la meta central de equidad, este enfoque llena un vacío que ha obstaculizado los esfuerzos de reforma durante más de dos decenios. Durante los últimos tres años, diversos proyectos emprendidos en países en desarrollo de tres continentes han adaptado la versión genérica de esos criterios para uso tanto nacional como subnacional. Equipos interdisciplinarios de gestores, proveedores, universitarios y abogadores acuerdan los criterios pertinentes para evaluar los componentes de equidad y, según los aspectos de las reformas que deseen evaluar, seleccionan indicadores apropiados que dependen de la información accesible; también se ponen de acuerdo en torno a las reglas de puntaje para evaluar los cambios de los indicadores. A diferencia de un índice global que agregase todos los cambios medidos en una sola evaluación o categoría, las pautas de diferencias que revelan los criterios se usan para orientar las deliberaciones de política encaminadas a determinar qué aspectos de las reformas se han aplicado satisfactoriamente, y permiten además introducir mejoras en las reformas. Esta manera de proceder permite reunir evidencia de utilidad sobre las reformas en los entornos caracterizados por un uso insuficiente de la información existente y por la debilidad de la infraestructura de información. Una somera descripción de los resultados preliminares logrados en Camerún, Ecuador, Guatemala, Tailandia y Zambia demuestra que el método puede arrojar resultados de utilidad para las políticas y revela la diversidad de objetivos con que se puede emplear el enfoque. Mediante la colaboración entre sitios, es posible obtener un conjunto de indicadores que facilite la realización de nuevos trabajos.Resumo em Inglês:
The Benchmarks of Fairness instrument is an evidence-based policy tool developed in generic form in 2000 for evaluating the effects of health-system reforms on equity, efficiency and accountability. By integrating measures of these effects on the central goal of fairness, the approach fills a gap that has hampered reform efforts for more than two decades. Over the past three years, projects in developing countries on three continents have adapted the generic version of these benchmarks for use at both national and subnational levels. Interdisciplinary teams of managers, providers, academics and advocates agree on the relevant criteria for assessing components of fairness and, depending on which aspects of reform they wish to evaluate, select appropriate indicators that rely on accessible information; they also agree on scoring rules for evaluating the diverse changes in the indicators. In contrast to a comprehensive index that aggregates all measured changes into a single evaluation or rank, the pattern of changes revealed by the benchmarks is used to inform policy deliberation about which aspects of the reforms have been successfully implemented, and it also allows for improvements to be made in the reforms. This approach permits useful evidence about reform to be gathered in settings where existing information is underused and where there is a weak information infrastructure. Brief descriptions of early results from Cameroon, Ecuador, Guatemala, Thailand and Zambia demonstrate that the method can produce results that are useful for policy and reveal the variety of purposes to which the approach can be put. Collaboration across sites can yield a catalogue of indicators that will facilitate further work.Resumo em Francês:
Malgré le souci croissant, à l'échelle mondiale, d'améliorer l'accès aux traitements antirétroviraux, les traitements disponibles resteront vraisemblablement en deçà des besoins. Ce déficit pose un dilemme éthique, à savoir qui doit bénéficier des programmes de traitements antirétroviraux subventionnés par les pouvoirs publics. Pour en tirer des enseignements au sujet des approches éthiques du rationnement, le présent article examine les critères appliqués dans quatre pays ayant fait l'objet d'études de cas concernant le droit au bénéfice du traitement et le ciblage des bénéficiaires à différents stades du processus d'amélioration de l'accès aux traitements antirétroviraux. Le Mexique, le Sénégal, la Thaïlande et l'Ouganda se sont chacun officiellement engagés à assurer l'accès aux traitements antirétroviraux à toutes les personnes qui en ont besoin, mais ils procèdent par étapes - l'accès aux soins, dans un premier temps, étant officiellement rationné. Les études de cas et l'expérience d'autres pays ont permis de dégager différentes catégories de critères de rationnement officiels : facteurs biomédicaux, observance du traitement, facteurs axés sur la prévention, avantages sociaux et économiques, facteurs financiers et facteurs reposant sur des arguments éthiques. Les critères utilisés, en général, pour déterminer le droit au bénéfice du traitement, sont d'abord des critères cliniques joints à une évaluation des chances d'observance des traitements, suivis de plusieurs autres facteurs. Les mécanismes de rationnement s'appuient sur plusieurs théories éthiques, les fondements éthiques des critères de rationnement officiels devant pour leur part tenir compte des valeurs sociales. Une telle concordance passe nécessairement par de vastes consultations, non seulement avec des responsables politiques et des médecins, mais aussi avec un éventail de parties intéressées. Sans ces échanges officiels, un rationnement implicite, peut-être plus inéquitable, s'instaurera. Les effets des mécanismes de rationnement sur la justice sociale dépendent entièrement de la manière dont ces mécanismes sont mis en œuvre. Au fur et à mesure de l'application des programmes de traitement antirétroviral, il est indispensable de surveiller à qui ces programmes bénéficient.Resumo em Espanhol:
Pese al creciente compromiso mundial para suministrar terapia antirretroviral (TAR), la disponibilidad de esta medicación tiende a ser aún inferior a las necesidades. Este desequilibrio plantea el dilema ético de determinar a quién se debe otorgar acceso a los programas de TAR que gozan de subvenciones públicas. En este artículo se examinan la elegibilidad y los criterios de focalización usados en cuatro países donde se han realizado estudios de casos en diferentes momentos de la expansión de la TAR, a fin de extraer conclusiones respecto a los criterios éticos para racionar los medicamentos. México, el Senegal, Tailandia y Uganda han asumido un compromiso de política explícito para proporcionar antirretrovirales a todos los necesitados, pero están persiguiendo esa meta por etapas, empezando por un racionamiento explícito del acceso a asistencia. Sobre la base de los estudios de casos y de experiencias de otros lugares, se han identificado categorías de criterios explícitos de racionamiento, que comprenden factores biomédicos, el cumplimiento del tratamiento, factores motivados por la prevención, beneficios sociales y económicos, factores financieros y factores motivados por argumentos éticos. Los criterios iniciales para determinar la elegibilidad suelen ser criterios clínicos y una evaluación de las perspectivas de cumplimiento, seguidos de otros factores. Los mecanismos de racionamiento reflejan varias teorías éticas subyacentes, y la base ética de los criterios explícitos de racionamiento debe reflejar los valores sociales. Para garantizar esa concordancia, es fundamental la consulta generalizada con diversos interesados directos, no sólo con los formuladores de políticas y los médicos. Sin un debate explícito de esa naturaleza, los casos de racionamiento implícito serán más frecuentes, y ello entrañará un mayor riesgo de inequidad. Los efectos de los mecanismos de racionamiento en la equidad dependen de forma decisiva del proceso de implementación. A la hora de llevar a la práctica los programas de tratamiento antirretroviral, es crucial controlar quiénes consiguen acceder a esos programas.Resumo em Inglês:
Despite a growing global commitment to the provision of antiretroviral therapy (ART), its availability is still likely to be less than the need. This imbalance raises ethical dilemmas about who should be granted access to publicly-subsidized ART programmes. This paper reviews the eligibility and targeting criteria used in four case-study countries at different points in the scale-up of ART, with the aim of drawing lessons regarding ethical approaches to rationing. Mexico, Senegal, Thailand and Uganda have each made an explicit policy commitment to provide antiretrovirals to all those in need, but are achieving this goal in steps - beginning with explicit rationing of access to care. Drawing upon the case-studies and experiences elsewhere, categories of explicit rationing criteria have been identified. These include biomedical factors, adherence to treatment, prevention-driven factors, social and economic benefits, financial factors and factors driven by ethical arguments. The initial criteria for determining eligibility are typically clinical criteria and assessment of adherence prospects, followed by a number of other factors. Rationing mechanisms reflect several underlying ethical theories and the ethical underpinnings of explicit rationing criteria should reflect societal values. In order to ensure this alignment, widespread consultation with a variety of stakeholders, and not only policy-makers or physicians, is critical. Without such explicit debate, more rationing will occur implicitly and this may be more inequitable. The effects of rationing mechanisms upon equity are critically dependent upon the implementation processes. As antiretroviral programmes are implemented it is crucial to monitor who gains access to these programmes.Resumo em Francês:
L'asthme est une maladie chronique très courante dans toutes les tranches d'âge, qui fait l'objet de diverses interventions cliniques et actions de santé publique. La mortalité comme la morbidité dues à l'asthme sont importantes. A l'échelle planétaire, le nombre d'années de vie corrigées de l'incapacité perdues à cause de l'asthme est similaire à celui résultant des diabètes, de la cirrhose du foie ou de la schizophrénie. Des programmes de prise en charge de l'asthme ont néanmoins permis de réduire la mortalité liée à l'asthme et la gravité de cette maladie dans les pays où ils ont été mis en œuvre. Plusieurs obstacles s'opposent à la disponibilité, à l'accessibilité économique, à la diffusion et à l'efficacité de programmes optimaux de prise en charge de l'asthme, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. L'environnement de travail contribue pour une part importante à la charge générale d'asthme. Les malades atteints d'asthme professionnel présentent des taux d'hospitalisation et de mortalité plus élevés que les travailleurs en bonne santé. Il est absolument nécessaire que la surveillance de l'asthme s'intègre dans un programme mondial de l'OMS. Les coûts économiques de cette maladie sont considérables, tant par leur composante médicale directe (séjours hospitaliers et médicaments, par exemple), que par leur composante médicale indirecte (absences au travail et décès prématuré, par exemple). Les coûts directs sont conséquents dans la plupart des pays. En vue de réduire ces coûts et d'améliorer la qualité des soins, les employeurs et les responsables de programmes sanitaires étudient des moyens mieux ciblés pour maîtriser les coûts de santé en augmentation rapide. La mauvaise maîtrise des symptômes de l'asthme est un problème majeur, pouvant avoir des conséquences préjudiciables sur le plan clinique et économique. Il est nécessaire de disposer d'un modèle des coûts de l'asthme permettant d'étayer les tentatives pour les réduire et d'optimiser la prise en charge de la maladie. Le présent article décrit la charge que fait peser l'asthme sur la santé publique et les incidences socioéconomiques de cette maladie.Resumo em Espanhol:
El asma es una enfermedad crónica muy común que afecta a todos los grupos de edad y constituye el objetivo de diversas intervenciones clínicas y de salud pública. Tanto la morbilidad como la mortalidad por asma son importantes. El número de años de vida ajustados en función de la discapacidad (AVAD) perdidos como consecuencia del asma en todo el mundo es similar al de la diabetes, la cirrosis hepática y la esquizofrenia. Sin embargo, los planes de tratamiento del asma han reducido la mortalidad asociada y su gravedad en los países donde se han aplicado. Hay varios obstáculos que reducen la disponibilidad, la asequibilidad, la difusión y la eficacia de los planes de tratamiento óptimo del asma tanto en los países desarrollados como en los países en desarrollo. El entorno de trabajo contribuye sensiblemente a la carga general de asma. Los pacientes con asma ocupacional tienen mayores tasas de hospitalización y mortalidad que los trabajadores sanos. La vigilancia del asma como parte de un programa mundial de la OMS es una necesidad esencial. El costo económico del asma es considerable, y ello incluye tanto los costos médicos directos (por ejemplo los de los ingresos hospitalarios y las preparaciones farmacéuticas) como los costos médicos indirectos (entre ellos las horas de trabajo perdidas y las muertes prematuras). Los costos directos son notables en la mayoría de los países. A fin de reducir los costos y de mejorar la calidad de la atención, los empleadores y los planes de salud están estudiando mecanismos más precisos para controlar unos costos sanitarios rápidamente crecientes. El control deficiente de los síntomas del asma constituye un serio problema que puede tener consecuencias clínicas y económicas adversas. Hace falta un modelo de los costos asociados al asma para coadyuvar a las iniciativas encaminadas a reducirlos sin dejar de aplicar un tratamiento óptimo contra la enfermedad. En este artículo se analizan la carga de asma y sus repercusiones socioeconómicas y se propone un modelo para predecir los costos que acarrea la enfermedad.Resumo em Inglês:
Asthma is a very common chronic disease that occurs in all age groups and is the focus of various clinical and public health interventions. Both morbidity and mortality from asthma are significant. The number of disability-adjusted life years (DALYs) lost due to asthma worldwide is similar to that for diabetes, liver cirrhosis and schizophrenia. Asthma management plans have, however, reduced mortality and severity in countries where they have been applied. Several barriers reduce the availability, affordability, dissemination and efficacy of optimal asthma management plans in both developed and developing countries. The workplace environment contributes significantly to the general burden of asthma. Patients with occupational asthma have higher rates of hospitalization and mortality than healthy workers. The surveillance of asthma as part of a global WHO programme is essential. The economic cost of asthma is considerable both in terms of direct medical costs (such as hospital admissions and the cost of pharmaceuticals) and indirect medical costs (such as time lost from work and premature death). Direct costs are significant in most countries. In order to reduce costs and improve quality of care, employers and health plans are exploring more precisely targeted ways of controlling rapidly rising health costs. Poor control of asthma symptoms is a major issue that can result in adverse clinical and economic outcomes. A model of asthma costs is needed to aid attempts to reduce them while permitting optimal management of the disease. This paper presents a discussion of the burden of asthma and its socioeconomic implications and proposes a model to predict the costs incurred by the disease.