Resumo em Francês:
OBJECTIF: La pneumopathie clinique (définie comme l'ensemble des infections respiratoires associées à des signes cliniques de pneumopathie, principalement la pneumonie et la bronchiolite) chez l'enfant de moins de cinq ans reste la cause majeure de mortalité infantile dans le monde. Le but de cet article est d'estimer l'incidence mondiale de la pneumopathie clinique chez les jeunes enfants. MÉTHODES: L'estimation pour les pays en développement repose sur l'analyse des données publiées au sujet de l'incidence de la pneumopathie clinique et tirées d'études longitudinales en communauté. Les auteurs ont établi que, parmi les plus de 2000 études publiées depuis 1961, 46 rapportent l'incidence de la pneumopathie clinique et 28 répondent aux critères de qualité prédéfinis. RÉSULTATS: D'après ces études, l'incidence médiane est estimée à 0,28 épisode par enfant - année (ép./e.a). L'intervalle interquartile 25-75 % correspond à 0,21-0,71 ép./e.a. Les auteurs ont évalué la plausibilité de cette estimation à partir d'estimations de la mortalité mondiale par infections respiratoires aiguës et des taux de létalité indiqués pour l'ensemble des épisodes de pneumopathie clinique rapportés dans les études en communauté ou du taux de létalité indiqué uniquement pour les cas graves et des estimations de la proportion de cas graves survenant dans une population ou une communauté définie. CONCLUSION: D'après le recouvrement entre les intervalles de fiabilité des estimations, on peut conclure que 0,29 ép/e.a constitue une estimation plausible de l'incidence de la pneumopathie clinique dans les pays en développement. Ce chiffre équivaut à une incidence annuelle de 150,7 millions de nouveaux cas, dont 11 à 20 millions (7 à 13 %) sont des cas suffisamment graves pour imposer une hospitalisation. On ne dispose pas de données comparables pour le monde développé. Cependant, des études en populations de grande ampleur indiquent que l'incidence des pneumopathies contractées dans la communauté chez les enfants de moins de cinq ans est d'approximativement 0,026 ép/e.a, ce qui laisse à penser que plus de 95 % de l'ensemble des épisodes de pneumopathie clinique chez les jeunes enfants dans le monde surviennent dans les pays en développement.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: La neumonía clínica (definida como las infecciones respiratorias asociadas a signos clínicos de neumonía, principalmente neumonía y bronquiolitis) entre los menores de 5 años es todavía la principal causa de mortalidad en la niñez en el mundo. En este artículo hacemos una estimación de la incidencia mundial de neumonía clínica en los niños pequeños. MÉTODOS: Nuestras estimaciones para los países en desarrollo se han basado en un análisis de los datos publicados en estudios longitudinales comunitarios sobre la incidencia de neumonía clínica. Entre los más de 2000 estudios publicados desde 1961, identificamos 46 en los que se notificaba la incidencia de neumonía clínica, 28 de los cuales reunían los criterios de calidad preestablecidos. RESULTADOS: La incidencia mediana estimada obtenida a partir de esos estudios fue de 0,28 episodios por niño y año (e/na). El intervalo intercuartílico 25%-75% fue de 0,21-0,71. Evaluamos la verosimilitud de esos valores empleando estimaciones de la mortalidad mundial por infecciones respiratorias agudas y las tasas de letalidad registradas para todos los episodios de neumonía clínica notificados en estudios comunitarios, o bien la tasa de letalidad notificada sólo para los casos graves y las estimaciones de la proporción de casos graves que ocurrían en una determinada población o comunidad. CONCLUSIÓN: Considerando el solapamiento de los márgenes de las estimaciones, una estimación verosímil de la incidencia de neumonía clínica en los países en desarrollo es la cifra de 0,29 e/na. Esto equivale a una incidencia anual de 150,7 millones de casos nuevos, de los cuales unos 11-20 millones (7%-13%) son suficientemente graves para requerir hospitalización. En el mundo desarrollado no se dispone de datos comparables. Sin embargo, diversos estudios poblacionales muestran que la incidencia de neumonía adquirida en la comunidad entre los niños menores de cinco años es aproximadamente de 0,026 e/na, lo que lleva a pensar que más del 95% de todos los episodios de neumonía clínica que sufren los niños pequeños en todo el mundo se dan en los países en desarrollo.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: Clinical pneumonia (defined as respiratory infections associated with clinical signs of pneumonia, principally pneumonia and bronchiolitis) in children under five years of age is still the leading cause of childhood mortality in the world. In this paper we aim to estimate the worldwide incidence of clinical pneumonia in young children. METHODS: Our estimate for the developing world is based on an analysis of published data on the incidence of clinical pneumonia from community based longitudinal studies. Among more than 2000 studies published since 1961, we identified 46 studies that reported the incidence of clinical pneumonia, and 28 of these met pre-defined quality criteria. FINDINGS: The estimate of the median incidence from those studies was 0.28 episodes per child-year (e/cy). The 25-75% interquartile range was 0.21-0.71. We assessed the plausibility of this estimate using estimates of global mortality from acute respiratory infections and reported case fatality rates for all episodes of clinical pneumonia reported in community-based studies or the case-fatality rate reported only for severe cases and estimates of the proportion of severe cases occurring in a defined population or community. CONCLUSION: The overlap between the ranges of the estimates implies that a plausible incidence estimate of clinical pneumonia for developing countries is 0.29 e/cy. This equates to an annual incidence of 150.7 million new cases, 11-20 million (7-13%) of which are severe enough to require hospital admission. In the developed world no comparable data are available. However, large population-based studies report that the incidence of community-acquired pneumonia among children less than five years old is approximately 0.026 e/cy, suggesting that more than 95% of all episodes of clinical pneumonia in young children worldwide occur in developing countries.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Évaluer la manière dont les fréquentes modifications de la codification entre les révisions de la Classification internationale des maladies (CIM) et au cours de celles-ci compliquent la description des tendances à long terme de la mortalité par cause. MÉTHODES: Des données relatives à la mortalité par cause des hommes et des femmes de 60 ans et plus entre 1950 et 1999 ont été obtenues auprès de l'Angleterre et du Pays de Galles, du Danemark, de la Finlande, de la Norvège, des Pays-Bas et de la Suède. Ces données ont été fournies par tranche d'âge de cinq ans. Les auteurs ont construit un tableau de concordance à l'aide des codes CIM à trois caractères. Ils ont également évalué l'apparition de discontinuités de la mortalité en examinant visuellement les tendances de la mortalité par cause et les informations générales particulières aux différents pays. L'évaluation a aussi été réalisée à partir d'une quantification des discontinuités par un modèle de régression de Poisson (comprenant des fonctions splines périodiques). Les auteurs ont comparé les tendances observées pour la mortalité par cause avec les tendances de cette mortalité après ajustement pour les discontinuités provoquées par les modifications de codification. RÉSULTATS: Dans 45 des 416 cas (10,8 %) de révision de la CIM portant sur les codes de mortalité par cause, il est resté des discontinuités importantes, qui ont été considérées comme dues aux révisions de la CIM. Les révisions de la CIM-6 et des CIM-7 et CIM-8, ainsi qu'une large palette de causes de décès, à l'exception des cancers spécifiques, étaient particulièrement concernées. Des modifications imprévues des règles de codification ont constitué également d'importantes causes de discontinuité dans les tendances de la mortalité par cause, notamment en Angleterre et au Pays de Galles, en Finlande et en Suède. L'ajustement pour tenir compte de ces discontinuités peut conduire à des variations notables des tendances, bien que ces variations n'affectent principalement que des périodes de temps limitées. CONCLUSION: En dépit du tableau de concordance soigneusement établi à partir des codes CIM à trois caractères, les discontinuités de la mortalité résultant des modifications de codification (tant entre les révisions qu'au cours de celles-ci) peuvent entraîner des variations substantielles des tendances à long terme de la mortalité par cause. Il conviendrait donc que ces modifications de codification soient évaluées par des chercheurs et, si besoin est, prises en compte.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Evaluar con qué frecuencia los cambios de codificación entre y dentro de las revisiones de la Clasificación Internacional de Enfermedades (CIE) complican la descripción de las tendencias a largo plazo de la mortalidad por causas específicas. MÉTODOS: Se obtuvieron datos de Dinamarca, Inglaterra y Gales, Finlandia, los Países Bajos, Noruega y Suecia sobre la mortalidad por causas específicas de hombres y mujeres de 60 y más años entre 1950 y 1999. Los datos correspondían a grupos de edad de cinco años. Construimos un cuadro de concordancia con los códigos de tres dígitos de la CIE. Además evaluamos la aparición de discontinuidades de la mortalidad examinando visualmente las tendencias por causas específicas y los antecedentes propios de cada país. Como parte de la evaluación, asimismo, se cuantificaron las discontinuidades mediante el modelo de regresión de Poisson (incluida interpolación polinómica). Comparamos las tendencias observadas en la mortalidad por causas específicas con las tendencias obtenidas tras ajustar en función de las discontinuidades causadas por los cambios de codificación. RESULTADOS: De 416 casos de revisión de la CIE que afectaban a códigos de mortalidad por causas específicas, en 45 (10,8%) seguía habiendo discontinuidades significativas que se atribuyeron a las revisiones de la CIE. El problema se centraba especialmente en los cambios introducidos entre las clasificaciones CIE-6 y CIE-7 y la CIE-8 y en una amplia variedad de causas de defunción, exceptuando cánceres específicos. Algunos cambios secundarios de las reglas de codificación eran también una causa importante de discontinuidad en las tendencias de la mortalidad por causas específicas, sobre todo en Inglaterra y Gales, Finlandia y Suecia. El ajuste para estas discontinuidades puede alterar notablemente las tendencias, aunque la mayoría de los cambios afectan sólo a periodos limitados. CONCLUSIÓN: Pese a usar un cuadro de concordancia cuidadosamente elaborado con los códigos de tres dígitos de la CIE, las discontinuidades de la mortalidad resultantes de los cambios de codificación (tanto entre revisiones como dentro de ellas) pueden modificar sustancialmente las tendencias a largo plazo de la mortalidad por causas específicas. Por consiguiente, es preciso que los investigadores evalúen los cambios de codificación y que cuando sea necesario controlen ese factor.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To evaluate how often coding changes between and within revisions of the International Classification of Diseases (ICD) complicate the description of long-term trends in cause-specific mortality. METHODS: Data on cause-specific mortality between 1950 and 1999 for men and women aged 60 and older were obtained from Denmark, England and Wales, Finland, the Netherlands, Norway and Sweden. Data were obtained by five-year age groups. We constructed a concordance table using three-digit ICD codes. In addition we evaluated the occurrence of mortality discontinuities by visually inspecting cause-specific trends and country-specific background information. Evaluation was also based on quantification of the discontinuities using a Poisson regression model (including period splines). We compared the observed trends in cause-specific mortality with the trends after adjustment for the discontinuities caused by changes to coding. FINDINGS: In 45 out of 416 (10.8 %) instances of ICD revisions to cause-specific mortality codes, significant discontinuities that were regarded as being due to ICD revisions remained. The revisions from ICD-6 and ICD-7 to ICD-8 and a wide range of causes of death, with the exception of the specific cancers, were especially affected. Incidental changes in coding rules were also important causes of discontinuities in trends in cause-specific mortality, especially in England and Wales, Finland and Sweden. Adjusting for these discontinuities can lead to significant changes in trends, although these primarily affect only limited periods of time. CONCLUSION: Despite using a carefully constructed concordance table based on three-digit ICD codes, mortality discontinuities arising as a result of coding changes (both between and within revisions) can lead to substantial changes in long-term trends in cause-specific mortality. Coding changes should therefore be evaluated by researchers and, where necessary, controlled for.Resumo em Francês:
OBJECTIF: Évaluer la charge de morbidité due aux infections des voies respiratoires inférieures (IVRI) associées au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les enfants de quatre pays en développement. MÉTHODES: À l'aide d'un protocole OMS, on a réalisé une surveillance prospective en population des infections respiratoires aiguës chez les enfants de moins de 5 ans sur des sites se trouvant en Indonésie, au Mozambique, au Nigeria et en Afrique du Sud. On a identifié l'antigène RSV par des tests ELISA sur des échantillons nasopharyngiens provenant d'enfants répondant aux définitions de cas cliniques. RÉSULTATS: Parmi les enfants de moins de 5 ans, l'incidence des infections des voies respiratoires inférieures associées au VRS pour 1000 enfants-années était de 34 en Indonésie et de 94 au Nigeria. L'incidence des IVRI graves associées au VRS pour 1000 enfants-années était de 5 au Mozambique, de 10 en Indonésie et de 9 en Afrique du Sud. Sur tous les sites étudiés, la majorité des cas de VRS touchaient des nourrissons. CONCLUSION: Ces études montrent que le VRS contribue de manière substantielle, quoique très variable, à la charge d'IVRI pesant sur les enfants de moins de 5 ans de quatre pays en développement. Cette variabilité s'explique notamment par : des facteurs sociaux, tels que la taille de la famille et les schémas de recours aux soins médicaux, la proportion d'enfants contaminés par le VIH et des différences entres les définitions cliniques utilisées pour obtenir les échantillons. La distribution en fonction de l'âge des cas indique qu'on a besoin d'un vaccin anti-VRS qui protège les enfants à un stade précoce de la vie.Resumo em Espanhol:
OBJETIVO: Evaluar la carga de infecciones de las vías respiratorias inferiores (IRI) asociadas al virus sincitial respiratorio (VSR) entre los niños en cuatro países en desarrollo. MÉTODOS: Se utilizó un protocolo de la OMS para la vigilancia prospectiva poblacional de las infecciones respiratorias agudas entre los niños menores de 5 años en varios sitios de Indonesia, Mozambique, Nigeria y Sudáfrica. La detección del antígeno VSR se realizó mediante pruebas de inmunosorción enzimática aplicadas a muestras nasofaríngeas de los niños que cumplían la definición de caso clínico. RESULTADOS: Entre los niños menores de 5 años, la incidencia de IRI asociada a VSR por 1000 niños-año fue de 34 en Indonesia y 94 en Nigeria. La incidencia de IRI grave asociada a VSR por 1000 niños-año fue de 5 en Mozambique, 10 en Indonesia y 9 en Sudáfrica. En todos los sitios de estudio, la mayoría de los casos de VSR se dieron en lactantes. CONCLUSIÓN: Estos estudios demuestran que el VSR es responsable de una carga sustancial pero muy variable de IRI entre los menores de 5 años en cuatro países en desarrollo. Como posibles explicaciones de esas diferencias habría que citar algunos factores sociales, como el tamaño de la familia y las pautas de búsqueda de atención de salud; la proporción de niños infectados por el VIH; y las diferentes definiciones clínicas usadas para obtener las muestras analizadas. La distribución de edades de los casos muestra que es necesario conseguir una vacuna anti-VSR que proteja a los niños en sus primeros años de vida.Resumo em Inglês:
OBJECTIVE: To assess the burden of respiratory syncytial virus (RSV)-associated lower respiratory infections (LRI) in children in four developing countries. METHODS: A WHO protocol for prospective population-based surveillance of acute respiratory infections in children aged less than 5 years was used at sites in Indonesia, Mozambique, Nigeria and South Africa. RSV antigen was identified by enzyme-linked immunosorbent assay performed on nasopharyngeal specimens from children meeting clinical case definitions. FINDINGS: Among children aged < 5 years, the incidence of RSV-associated LRI per 1000 child-years was 34 in Indonesia and 94 in Nigeria. The incidence of RSV-associated severe LRI per 1000 child-years was 5 in Mozambique, 10 in Indonesia, and 9 in South Africa. At all study sites, the majority of RSV cases occurred in infants. CONCLUSION: These studies demonstrate that RSV contributes to a substantial but quite variable burden of LRI in children aged < 5 years in four developing countries. The possible explanations for this variation include social factors, such as family size and patterns of seeking health care; the proportion of children infected by human immunodeficiency syndrome (HIV); and differences in clinical definitions used for obtaining samples. The age distribution of cases indicates the need for an RSV vaccine that can protect children early in life.